235_AMM384_web

L’Entraide aux côtés des élèves

En cette période de rentrée, l’un des deux responsables du service Entraide de la Soce, Claude Nivoche (Li. 61), évoque le dispositif des prêts d’honneur pour aider les élèves dans leur scolarité.

Même si les frais de scolarité aux Arts et Métiers sont bien inférieurs à d’autres grandes écoles (820 euros, assurance étudiante comprise), certains PG se retrouvent en difficulté pour financer leurs études au tabagn’s et/ou boucler leur budget pour poursuivre leur scolarité ou effectuer leur mobilité à l’étranger, comme leur cursus l’impose. Dans certains cas, ils sont de nationalité étrangère et ne reçoivent pas de bourse de leur pays, ou connaissent des situations familiales compliquées (divorce, maladie, surendettement) et ont besoin d’un coup de pouce. L’Entraide, raison d’être de la Soce depuis sa création, apporte son aide aux élèves notamment via le prêt d’honneur (PH), un prêt sans intérêt que le bénéficiaire commencera à rembourser un an après l’obtention du diplôme.

Les demandes de prêt en baisse

C’est ainsi que la commission Entraide statue chaque mois sur des dossiers de demande qui ont chacun préalablement reçu l’avis du délégué de promo, du DSC et du directeur de campus, étroitement associés à la démarche.
Couverts par les dons des sociétaires et les remboursements, ces prêts d’honneur (limités à 4 500 euros par élève pour la totalité de sa scolarité à l’Ensam) ont, entre 2002 et 2015, atteint en moyenne annuelle 215 800 euros. Une moyenne près de quatre fois supérieure à celle des prêts d’honneur aux archis (66 350 euros). Avec, sur la durée, des variations importantes puisque les PH aux élèves, qui ont atteint plus de 350 000 euros en 2012 (année record), ont chuté ensuite pour passer sous la barre des 160 000 euros sur l’année scolaire 2015-2016. Un recul en valeur de plus de 50 % en quatre ans, dû essentiellement à la baisse du nombre de demandes. Une tendance de fond sur laquelle on peut s’interroger.
«On peut penser que l’effondrement des taux d’intérêt des prêts bancaires en est l’une des raisons, explique Claude Nivoche (Li. 61). Mais ce n’est pas la seule. Les élèves peuvent faire appel à d’autres dispositifs financiers – notamment les bourses d’État et les bourses de la Soce et de la Fondation AM destinées aux élèves qui passeront un semestre ou une année dans un établissement à l’étranger [lire AMMag juin-juillet p. 42,NDLR]. Il y a sans doute aussi des raisons socio-démographiques. Le déclin du monde paysan et ouvrier fait que des écoles d’ingénieurs comme l’Ensam sont aujourd’hui davantage fréquentées qu’autrefois par les classes moyennes et supérieures.»

Autre constat, sur l’ensemble des demandes de prêt, la part destinée à financer une 3e année à l’étranger ne cesse de progresser. Elle dépasse les 50 %. «Dès septembre, nous recevons les dossiers des élèves de 2e année. Et là, les besoins peuvent être importants. Pour une année au MIT de Boston, par exemple, il faut compter 75 000 euros. «Dans ce cas, nous les orientons vers l’association Crédit X-Mines qui cautionne à 100 % des prêts étudiants jusqu’à 15 000 euros», précise Claude Nivoche.


Ce dernier précise encore que l’Entraide réfléchit aujourd’hui à la manière de raccourcir le délai entre le moment où l’élève déclenche sa demande de prêt et la réception par ses services. En travaillant sur les documents et leur communication. Mais les élèves devront y mettre du leur en s’efforçant de fournir un dossier complet, cohérent et argumenté.

 

 

Communication web : Société des ingénieurs Arts et Métiers
Source : Arts&Métiers Magazine septembre 2016
Photo : DR