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03.10.2008

La main à la pâte : l'apprentissage aux sciences et aux technologies

L'association La main à la pâte préconise une méthode innovante pour enseigner les sciences à l'école primaire.

L’idée de La main à la pâte est née d’une visite de George Charpak, prix nobel de physique, à Chicago, en 1995. Léon Lederman, également prix Nobel de physique, lui a montré des classes qui utilisaient une méthode d’apprentissage des sciences et technologies aux enfants.

Un site internet

La main à la pâte a été créée en 1997, sous l’égide de l’Académie des sciences. Son slogan : lire, écrire, compter et... raisonner avec les sciences. Dès l’année suivante, un site internet permet aux enseignants d’échanger avec un réseau de consultants scientifiques et pédagogiques.

Expérimenter avant d’expliquer

Cette association met l'accent sur la construction des connaissances par l'exploration, l'expérimentation et la discussion. Les élèves réalisent des expériences, pensées par eux, et discutent pour en comprendre l'apport.

Ce programme, proposé aux enseignants, leur permet de faire découvrir un thème de la science à leurs élèves à travers diverses expériences scientifiques. Ceci avec l'aide d'un étudiant ou d'un chercheur ou encore d'une personne apportant un soutien scientifique à l'enseignant.

Un réseau de centres pilotes

En 2000, La main à la pâte a crée un réseau de centres pilotes. Il comprend une quinzaine de centres. Sept sont implantés dans des villes de plus de 70 000 habitants, ou dans des communes faisant partie de grandes agglomérations urbaines. Les autres centres se trouvent aussi bien dans des villes moyennes de 30 à 50 000 habitants que dans de petites villes. Les régions du Rhône, des Yvelines et de la Loire-Atlantique ont été les premières à bénéficier de ces centres.

De nombreux partenariats

C’est grâce à ses partenariats avec les grandes écoles scientifiques et d’ingénieurs tels que l’Ensam, ENS Paris, EMN, ESPCI qu’elle entend rapprocher les scientifiques et les étudiants en sciences des classes de l’école primaire.

L’Ensam Cluny est particulièrement actif. Mâcon est l’un des centres pilotes les plus suivis. D’ailleurs, un projet d’apprentissage des technologies en classes primaires, initié par Jean Serin (Ai. 61), dans le Tarn a été récompensé en 2006 lors d’un concours national qu’organisait La main à la pâte.

Cette association a aussi une portée internationale. Elle s’est notamment développée au Cambodge et au Vietnam.

Caroline Sicard

Source : Arts et Métiers Magazine

Photo : DR.

Pour en savoir plus >>>http://www.lamap.fr/