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Initié par les japonais au lendemain de la seconde guerre mondiale afin de rattraper la productivité américaine, le Lean en chassant toutes les formes de gaspillages, est devenu le « Graal » de toutes les organisations soucieuses d’optimiser leur productivité. En se distinguant du taylorisme et du fordisme, le Lean prétend remettre en valeur les équipes sur le terrain, l’accélération des flux, l’amélioration continue, la focalisation client…
Cependant, les critiques n’ont pas tardé à s’élever, en particulier quant à l’application du Lean en occident. De nombreuses dérives sont pointées : l’accélération des cadences, la suppression des temps de respiration, l’augmentation des TMS et des risques psychosociaux, la prolifération d’outils et de méthodes… Mais surtout, la mise en œuvre peut s’inscrire dans une approche coercitive, où la contrainte de productivité est intériorisée, où le management est encore plus pesant et multiplie les injonctions paradoxales… Et au final, les gains se transforment en licenciements ! Le Lean deviendrait alors un moyen de couper sournoisement des têtes ?..
In fine, lié à la culture de l’entreprise, le Lean est-il adaptable à toutes les formes d’organisation ? peut- il se rénover dans un monde complexe, numérique, évolutif… où la problématique clé est de développer des organisations agiles, où l’intelligence et l’énergie collectives doivent être libérées ?