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En physique, lorsque le mouvement des planètes ne correspond pas à la théorie, c’est que des forces inconnues sont à l’œuvre et que la théorie même mérite soit d’être approfondie, soit d’être remplacée. L’art de la guerre évolue de manière similaire, par confirmation ou infirmation de paradigmes. La victoire, surprenante par son ampleur, de la Coalition lors de la première guerre du Golfe peut ainsi apparaître comme une confirmation des réflexions américaines des années 1970-80. En revanche, les difficultés éprouvées depuis 2001 dans le Grand Moyen-Orient par les armées occidentales face à des organisations non étatiques armées, paraissent inexplicables au regard de l’énorme différence de puissance matérielle entre les adversaires. Ce n’est pas encore une défaite mais déjà une crise qui doit nous inciter fortement à nous interroger sur le sens même de l’emploi des forces armées dans les nations occidentales.
Le Colonel Michel GOYA a choisi les troupes de marine à sa sortie de l’EMIA en 1990. Il est breveté de l’enseignement militaire supérieur (EMSST, puis 11° Promotion du CID). Sur le plan opérationnel, il a notamment participé aux opérations Noroit (chef de section), FORPRONU (Sarajevo), IFOR (Sarajevo), CIGOGNE (RCA, commandant d’unité). Docteur en Histoire moderne et contemporaine à Paris IV, il a servi au CDEF et au Cabinet du chef d’état-major des armées. Il est titulaire de la chaire consacrée à "l'action terrestre" au Centre de recherche des Ecoles de Coëtquidan (CREC). Il sert actuellement à l’IRSEM comme directeur d'étude du domaine "Nouveaux conflits". Auteur de très nombreuses publications, notamment dans les cahiers du RETEX, c’est un contributeur régulier aux Cahiers du CESAT. Il a publié trois ouvrages remarqués : « La chair et l’acier » (Tallandier, 2004), « Irak, les armées du chaos (2003-2008) » (Economica, septembre 2008) et « Res militaris, de l'emploi des forces armées au XXIe siècle » (Economica, février 2010).
Elisabeth PEYROT (01 40 69 27 41)
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