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Arche de Tchernobyl : la sécurité avant tout
Comment bâtir une arche de confinement du sarcophage construit en 1986, juste après l’explosion du réacteur de Tchernobyl, en garantissant un niveau maximal de sécurité des équipes ? C’est à cette question que répondront Thomas Chauveau, président de Bouygues Construction Services Nucléaires, Jean-Louis Le Mao, Operations Manager et Christophe Portenseigne, Engineering & Procurement Manager chez Novarka, la joint-venture formée par Vinci Construction Grands projets et Bouygues, le 27 septembre à la Maison des Arts et Métiers.
Outre son rôle de confinement, l’arche métallique va permettre d'assurer le démantèlement du sarcophage actuel et celui des ruines du réacteur accidenté, au cours des 100 prochaines années. Hors normes de par ses dimensions, l’ouvrage entièrement bardé et étanche de plus de 20 000 tonnes mesurera 105 m de haut, 150 m de large et 257 m de portée. Représentant plus de trois fois le poids de la Tour Eiffel, il pourrait contenir la statue de la Liberté en hauteur ou le Stade de France.
Aboutissement d'une démarche lancée il y a 18 ans, le projet mobilisera plus de 1 000 personnes en période de pointe fin 2010.
Conçue comme un meccano géant selon une méthode garantissant une sécurité maximale, l’arche est construite à l’écart de l'ancien réacteur et sera ripée au-dessus du sarcophage existant. Elle est actuellement fondée sur deux longrines en béton et assemblée sur une zone provisoire afin de limiter l’exposition des équipes du chantier aux rayons ionisants.
La sécurité des équipes en effet est au cœur du projet : examens médicaux étendus lors du recrutement, formation aux interventions en milieu ionisant, exercices d’évacuation, contrôles permanent de la qualité de l’air et suivi dosimétrique individuel très strict rythment la vie du chantier. Le transfert de l'arche au-dessus du sarcophage est prévu pour la fin 2011.