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Entre les ISOcrates et les ISOphobes, les dirigeants et managers de bon sens perçoivent une évolution positive récente des normes de systèmes de management (ISO 9001 : qualité ; ISO 14001 : environnement ; future ISO 45001 : santé-sécurité ; ISO 50001 : énergie, etc.). Une entreprise en phase avec son temps doit-elle mettre en place un système de management intégré, aller vers des certifications, ou leur préférer des démarches volontaires, telles que la RSE ?
L’année 2015 va marquer une évolution sensible des systèmes de management, par les nouvelles versions d’ISO 9001 et ISO 14001. Ces deux normes, les plus répandues mondialement (1 million de certificats en ISO 9001 et 300 000 en ISO 14001), adoptent la nouvelle structure « HLS » qui va être commune à tous les systèmes de management.
Parmi les évolutions d’« exigences », la prise en compte du contexte de l’entreprise constitue un chapitre à part entière : notamment sur les enjeux stratégiques, les risques-opportunités et les « parties intéressées ». Une nouvelle forme de « leadership » de la version 2015 se substitue à la notion quelque peu étriquée de « responsabilité de la direction » des versions antérieures.
« Oui, mais moi, mes priorités sont mes produits et mes clients ! » s’exclame le dirigeant de PME. Il est vrai que moins de 3 % des entreprises françaises avec salariés sont certifiées en management de la qualité (contre plus du double en Allemagne)…
Alors, ces normes ISO : contrainte ou opportunité ? A l’heure de l’émergence de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), est-il encore raisonnable de cadrer son organisation par un système de management ? Ces normes ISO s’inscrivent-elles dans l’objectif de compétitivité internationale des entreprises françaises ?
Elisabeth Peyrot
mondam@arts-et-metiers.asso.fr