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Décès de Boris (Ai170) dit Jean-Louis Biros 

235_Boris Gorgu
29.04.2020

Sa promo, mais aussi tous ceux qui l’ont connu au rugby, au bureau des élèves de P4, au Comité de la Soce et enfin les jeunes Gadzarts des années 2000 rendent hommage à Boris, dit Jean-Louis Biros, décédé brutalement jeudi dernier à Salon-de-Provence.

Sa disparition inattendue dans la nuit du jeudi 23 avril a créé un véritable séisme de tristesse dans la communauté Arts et Métiers. En première ligne, sa promo bien sûr, dont Boris était l’une des figures. Le comité de la Soce, auquel il siégeait en tant que DSC d’Aix-en-Provence, a évoqué sa mémoire à l’ouverture de sa visioconférence du 25 avril. Le même soir, les élèves de Kin entonnaient les couplets aux disparus et à la Fraternité avant d’échanger leurs souvenirs : "Je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient si nombreux à parler du temps qu’il leur avait consacré et dire combien il les avait aidés", nous confie le Major de Traditions (MT) Jonathan Franca, Ai218. Encore ne sont-ils qu’une soixantaine à être restés confinés dans la résidence aixoise.

Un Gadzarts majuscule, tous les témoignages concordent. Fédérateur, dit sa promo. Un grand humaniste au leadership inné, se souvient le délégué de la Ch170, qui a joué au rugby avec lui à Paris et a apprécié, comme beaucoup d’autres, son dynamisme à la tête du bureau des élèves de P4. Ses collègues DSC ont partagé leurs souvenirs avec son camarade de promotion Roger Stanchina, président de la Fondation Arts et Métiers, dimanche lors d’une visioconférence à laquelle participaient également Jonathan Franca et la MT² Audrey Berriot, Ai217, ses successeurs – Boris avait été MT lui-aussi. Hommage émouvant à un ami fidèle pour les uns, à un "grand-père présent et dévoué" pour les plus jeunes, au fervent ambassadeur de notre communauté pour tous.

Comme de nombreux Gadzarts, il est resté attaché aux lieux qui l’ont vu porter son uniforme pour la première fois. Sa carrière l’en a éloigné au début, parti au Canada pour un diplôme de 3e cycle et effectuer son service national au sein de la compagnie Hydro-Québec. Il occupe ensuite différentes directions d’usines du groupe aujourd’hui nommé Vivendi et se rapproche peu à peu d’Aix-en-Provence. En 2002, il rachète la société Maille Environnement près de Castres, dans le Tarn. Autrefois active dans le textile, d’où son nom, la petite société s’est reconvertie avec succès dans le recyclage des solvants toxiques de son industrie d’origine. Au même moment, Boris s’installe à Mallemort, à une trentaine de kilomètres de Kin.

Ce trajet, il l’a depuis parcouru des centaines de fois, devenant le référent de la Soce auprès du campus. Les nombreux messages reçus des promotions qui l’ont connu montrent à quel point il comptait pour elles. "Son intelligence relationnelle lui permettait d’être à l’écoute des élèves, mais aussi le modérateur de leurs velléités belliqueuses et le facilitateur de leurs démarches", dit l’un d’eux. "Je me souviens d’une période où, dans la plus grande discrétion, il avait mené une campagne d’attribution de bourses pour aider des élèves à payer leurs loyers », raconte un autre. Tous sans exception racontent sa blague la plus célèbre quand, dans son discours au baptême d’une promotion, il prenait son téléphone pour appeler le Gorgu et vérifier avec lui que ces jeunes-là méritaient bien d’être Gadzarts. Expression propre à Kin, le Gorgu désigne l’autorité suprême, sorte de divinité gardienne des Traditions.

La situation sanitaire, qui par ailleurs n’est pas la cause de sa disparition soudaine à l’âge de 69 ans, ont empêché sa promo et tant d’autres qui l’auraient souhaité d’accompagner Boris à sa dernière demeure ce mercredi 29 avril. Nous avons été très nombreux à nous associer par la pensée à sa famille en ce moment douloureux. Dans quelques mois, nous saurons leur témoigner combien nous aimions ce Gadzarts joyeux et bienveillant.

Texte de Patrick Sandouly, Cl173, avec l’aide de nombreux Kinois des promos 170 et 211 à 218.

 

Lire l'Hommage de la promotion Ai170